Je vous propose une balade japonaise le long des rives du lac Léman, côté suisse, au moment de la floraison des cerisiers ornementaux, début avril.
Notre périple commencera à Genève, où nous découvrirons de très belles collections artistiques (peinture, sculpture, céramique), en lien avec l'Extrême-Orient, puis nous déambulerons dans les allées du Jardin botanique et ferons une halte dans le jardin d'inspiration japonaise. Le jour suivant, nous nous rendrons à l'Arboretum du vallon de l'Aubonne, où nous déjeunerons sous les cerisiers en fleurs et visiterons la forêt japonaise, incroyable projet initié il y a plusieurs années déjà par mon ami Sylvain Meier, ingénieur forestier. Cela nous donnera l'occasion de nous familiariser davantage avec les essences d'arbres originaires du Japon, de les voir en pleine nature et de connaître leur utilité dans la culture japonaise. Le lieu est grandiose, traversé par la tumultueuse rivière Aubonne et la vision des rochers, des étendues de mousses n'est pas sans nous rappeler la nature japonaise. Notre balade prendra fin à Lausanne, avec une nouvelle immersion artistique et culinaire nippone.
Cette balade japonaise sera donc un subtil mélange de pleine nature, d'art et de gastronomie, sur les rives de ce lac Léman, si inspirant.
Un peu d'histoire... entre la Suisse et le Japon
Le Japon conclut des accords commerciaux avec les États-Unis, la Hollande, la Russie, l'Angleterre et la France en 1858. Le Prussien Rudolf Lindau entreprend, en 1859, sur mandat de l'Union horlogère de La Chaux-de-Fonds et du directoire commercial de Saint-Gall, une mission d'information semi-officielle. En 1863, une délégation du gouvernement suisse, dirigée par Aimé Humbert-Droz, ancien conseiller aux États et directeur général de la Société horlogère, se rend au Japon sous protection hollandaise. Au terme de négociations laborieuses, un traité d'État est signé le 6 février 1864 à l'ambassade de Hollande à Tôkyô. Il accorde aux Suisses la liberté d'établissement et de commerce dans les villes portuaires ouvertes, la juridiction consulaire ainsi que de modiques taxes à l'importation.
Au milieu du XIXe siècle, des montres suisses parviennent au Japon par l'intermédiaire de commerçants hollandais. Une première maison de commerce suisse (aujourd'hui Siber Hegner) est fondée en 1865. En 1880, une douzaine de sociétés sont déjà établies dans la région de Yokohama, exportant de la soie et important des montres, des textiles, des machines, des produits chimiques et pharmaceutiques. C'est ainsi que débutent les relations commerciales et culturelles entre la Suisse et le Japon.
Aujourd'hui, la Suisse est une destination touristique appréciée des Japonais et une communauté japonaise (employés d'entreprises japonaises, chercheurs, professeurs, diplomates, etc.) relativement importante vit et travaille dans ce pays. (Source : Dictionnaire historique de la Suisse, DHS)
